Ce cœur qui haïssait la guerre

Le livre

Au lendemain de la Grande Guerre, Anton Fehrenbach découvre avec von Braun un domaine inexploré : la conquête de l’espace. Jeune ingénieur allemand, il rêve plus d’étoiles que de pouvoir et de politique. Une opportune neutralité qui lui permet de ne pas prendre position entre pro et antinazis. Mais que vaut la neutralité lorsque l’on travaille sur une fusée financée par l’Armée et qu’elle devient une arme dévastatrice, la future V2 ?

Ce sont deux femmes également aimées, qui sont les plus déterminées dans le combat contre la tyrannie. Elles rappellent à ce cœur rebelle que notre vraie faiblesse, ce sont les ruses que nous inventons pour nous excuser et nous récuser. Si l’homme n’est pas fait pour la guerre, il l’est encore moins pour la servitude. Leur insistance et les terribles combats à l’Est, où il découvre que la race des seigneurs n’est qu’une meute servile jusqu’à la barbare, l’amènent à passer de la résistance passive à la collaboration avec les services secrets anglais.

Dans cette fresque d’une puissance exceptionnelle, Michel Heurtault décrit l’histoire méconnue de la Résistance allemande et la complexité des engagements qui ont divisé la société allemande depuis l’avènement du IIIe Reich jusqu’à sa chute. À partir d’une documentation rigoureuse, il interroge la définition même de l’insoumission et le rôle des femmes dans la guerre, à travers le destin croisé de celles et de ceux qui se sont levés pour défendre la liberté, du grand cimetière de la Russie aux intrigues d’Himmler pour imposer l’empire SS, des armes secrètes à la chasse aux inventeurs nazis.

Disponible en librairie et numérique le 22 Août 2018 (Edition Albin Michel)

L'Auteur

Michel Heurtault, éditeur et écrivain, a publié deux romans, L’Étrangère (Flammarion, 1988) et Le Bal défendu (Flammarion, 2007) avec lequel il a obtenu le Grand Prix des Écrivains bretons.

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L'histoire

À travers l’histoire d’Anton, ce sont les divisions de l’Allemagne sous l’apparente cohésion autour du Führer qui apparaît, la complexité des chemins croisés d’hommes et de femmes qui ont eu à choisir leur destin, dans une époque fatale. Pourquoi devenait-on un collaborateur, restait-on neutre, décidait-on de passer dans la résistance passive et surtout active ?

La Résistance allemande a longtemps été ignorée. Même les manuels d’histoire allemands, destinés aux élèves des Gymnasiums, la présentaient jusque dans les années 1990 comme des actes isolés de quelques grandes figures romantiques – Claus von Stauffenberg, Hans et Sophie Scholl et le réseau de la Rose blanche– et non comme l’action de mouvements organisés.

Une enquête méthodique à travers les archives, les témoignages, les essais, a permis de découvrir les innombrables réseaux de Résistance, groupes de résistants dans les usines, les universités, les milieux scientifiques, l’Église, les partis politiques, cercles de pensée, mouvements de jeunes, espionnage et complicités dans les ministères au profit des Russes, intrigues des militaires qui ont toutes échoué par un incroyable amateurisme. On estime qu’un million de personnes furent arrêtées pour opposition au régime et plus de 30 000 exécutées. Tous se rejoignaient dans un désir commun de démocratie, de liberté et de dignité de l’Homme.

Les femmes jouent un rôle déterminant dans cette Résistance à la dictature, contrairement à l’image stéréotypée des romans et des films sur la guerre où elles sont confinées dans des tâches secondaires. Les deux femmes qu’Anton aime successivement, farouches opposantes au nazisme dès le début, vont lui insuffler un nouvel élan moral, une exigence libératrice qui transformera l’ingénieur indifférent au monde en résistant sans faille. Car, pour elles, il n’y a pas de fatalité à la soumission, il n’y a que des abandons, des renoncements à soi-même.

Contrairement à la Résistance française qui a bénéficié de l’appui des services secrets britanniques, de la fourniture d’armes et de la complicité de nombreux patriotes, les résistants allemands ont agi seuls. Ils ont dû faire face à l’hostilité et aux dénonciations d’une population, qui les considérait comme des traîtres au serment de fidélité au Führer et des défaitistes qui précipitaient la fin de la Grande Allemagne. Quant aux militaires, les seuls capables de prendre le pouvoir, divisés par intérêts divergents, ils n’ont jamais réussi à préparer les véritables conditions d’un attentat et d’un coup d’État. Les résistants n’en ont pas moins joué un rôle important en fournissant aux Alliés les renseignements qui leur ont permis de mettre la main sur le matériel scientifique et les meilleurs savants allemands.

Au fil de cette histoire à rebondissements, traque policière, arrestations, enlèvements, coups fourrés entre services et ministres, c’est un une autre vision de l’Allemagne qui se dessine, moins manichéenne que celle complaisamment réécrite par les Américains et les Soviétiques après 1945. Ce n’est pas seulement l’épopée des Panzerdivizionen de Guderian fonçant dans l’immensité des steppes russes ou l’épopée de l’invention d’une fusée révolutionnaire, mais la vision des Allemands qui ont fait ou subi la guerre.

On vit l’effroi de la population lors des bombardements alliés sur les villes, le quotidien terrible des soldats pendant l’automne et l’hiver 1941 en Russie. On découvre comment Himmler a intrigué pour imposer l’empire SS et réussi à s’emparer du projet de von Braun, comment la Résistance a pu s’organiser sous le Reich, quadrillé par la Gestapo et le SD. On suit le grand pillage de l’Allemagne, planifié de longue date par les Américains et les Russes, qui ont traqué les physiciens, les chimistes, les professeurs, les médecins, pour les embaucher ou les enlever comme les Soviétiques, camouflé ou aidé la fuite des criminels nazis. La France n’a pas été plus regardante sur le passé des ingénieurs qu’elle débauchait et a longtemps caché l’apport décisif des ingénieurs allemands, ceux qui avaient travaillé sur les fusées V1 et V2, dans la conception de la fusée Ariane à Vernon. Sans leur expérience, elle ne serait pas devenue la troisième puissance spatiale.

Actualité

18 Juin 2018

Interview de Michel Heurtault lors de la rentrée Littéraire 2018 d'Albin Michel

Coup de coeur Femme actuelle septembre 2018

Cas de conscience

"Ce récit d'une force incroyable explore les divisions de la société allemande du III° Reich"

Choc du mois, Notre Temps, octobre 2018

Fuir, collaborer, résister ? A la richesse documentaire, ce grand roman ajoute une qualité littéraire qui ranime les mémoires en voie d'extinction. Un magistral thriller sentimental et historique.

Coup de coeur - Liberté - Août 2018

Un pacte avec le diable

"Le roman que nous lance Michel Heurtault saisit et prend aux tripes. l'écrivain livre un tableau puissant de l'Allemagne en guerre. La reconstitution de l'offensive contre la Russie est remarquable par son intensité et son vérisme tragique"

Edition du 31 Août 2018

"Ce roman nous invite à une réflexion sur les hommes et leurs choix au coeur d'une époque qui ne laisse aucune place à la neutralité".

Coup de coeur Historia Octobre 2018

Le génie et l'ingénu

"La rigueur documentaire et la précision de la narration séduiront les amateurs d'histoire concrète, celle des recherches sur les V2 ou des combats sur le front de l'est. Ce beau roman placé sous le signe de la culture contre la barbarie et du sacrifice contre la servitude fait écho aux vers de Robert Desnos en 1943:"Ce coeur qui haïssait la guerre/ Voilà qu'il bat pour le combat et la bataille".

Le point - 27 septembre 2018 L'avertissement d'Heurtault

"Le livre de Michel Heurtault est comme ces nuits d'insomnie où l'on se tourne, se retourne et s'agite. Il n'a que des contradictions et de la profondeur. Il est beau, puissant et effrayant, et, plus encore qu'une réflexion sr la passé, il sonne comme un avertissement sur le présent"

France Bleu 15 octobre 2018

Le livre du jour

Valérie Rollman nous présente son coup de coeur du jour en 2 minutes


Média

Présentation Presse


Photo Libre de droits© Priscilla Telmon
Photo Libre de droits© Priscilla Telmon

Couverture HD du livre


En direct des blogs:

  • Le Capharnaüm Eclairé: "Une lecture certes pas aisée à cause de la densité du texte et les horreurs abordées mais Ce coeur qui haïssait la guerre est à mon sens un livre essentiel et d'une rare intelligence. À ne louper sous aucun prétexte si les thématiques vous intéressent, dans le domaine on fait difficilement mieux !"
  • Quid Hodie Agisti: "Un nouveau miracle de la littérature. Michel Heurtault, par un tour extraordinaire, réalise l’impossible : raconter et faire comprendre la guerre en levant le voile, avec une grande rigueur historique, sur des aspects méconnus de la 2ème guerre mondiale : la résistance intérieure allemande, la recherche scientifique et le trouble jeu des Alliés. Avec une subtilité à couper le souffle, l’auteur nous rend complice des choix cornéliens de ceux qui vécurent cette crise de la folie de l’histoire des années 30 et 40. "

Agenda

  • 19 septembre: Les rencontres Intemporelles - Inscription
  • 7 octobre: présentation au Salon d'Asnières
  • 13 octobre: Salon de la biographie à Chaville
  • 14 octobre: Rendez-vous de l'Histoire de Blois
  • 23 octobre: entretien sur France bleu Champagne, Radio Primitive et radio jeune Reims
  • 16 novembre: Saint-Martin le Beau, signatures et entretien dans la Nouvelle République et sur TV Tours
  • 1er décembre: Salon "Ecrire l'Histoire" à Bruxelles
  • 8 décembre: Salon des Ecrivains combattants à Paris, lycée Victor Duruy
  • 20 décembre: signatures à la mairie du XVIIe ardt, Paris